la lionne et le koala
La lionne et le koala
Le soleil pointe le bout de son nez
Sur la savane, le jour s’est levé.
Une jeune lionne qui dormait
Sous un très ancien baobab
Appelé « arbre à palabres »
Est restée toute la nuit émerveillée par la voûte étoilée.
Mais le vieux lion l’a quitté,
Sentant son dernier souffle arriver.
Elle aime quand le lion rugit
Elle en a le cœur aigri.
Elle s’est éveillé et est parti chercher
Sans avoir où aller
Un lion, qu’elle espère pour l’éternité.
Elle erra des jours entiers
Sans se préoccuper de manger.
Elle traversa de nombreux sentiers,
Rencontra une faune bigarrée
A laquelle elle demanda
S’ils n’avaient pas vu un jeune lion
Cherchant une dulcinée.
Malgré leurs différences
Les animaux firent ce qu’ils purent pour l’aider.
Affaiblie et fatiguée par sa quête,
Elle s’assit et réfléchit :
« Je vais demander conseil à l’araignée,
Elle qui donne des conseils si avisés. »
Elle alla voir la fameuse aracnidée
Ayant un aspect répoussant
A vous glacer le sang.
Mais ses conseils étaient écoutés
Par toute la savane.
On venait de très loin pour les écouter
Afin que les doutes soient envolés.
La jeune lionne lui expliqua son dilemme,
L’araignée tapota sur sa toile
Et lui répondit ceci pour lever son voile :
« Ce n’est point dans la savane
Que tu trouveras la flamme.
Il te faudra marcher, grimper,
Rencontrer et surtout ne pas croquer
Toute sortes d’animaux, bref les respecter.
Et dans un arbre tu trouveras
Un petit animal, nommé koala. »
Sur ces paroles, elle se remit à marcher
Et c’est sans sourciller qu’elle chercha
L’arbre à koala.
Sur son chemin elle rencontra
Des cobras, des impalas, des pandas,
Mais toujours pas de koalas.
Elle avait parfois envie de manger
Les animaux rencontrés
Mais elle se souvint du message :
« Ne devit pas de ta route et sois sage. »
Quand elle eut trouvé
Le fameux eucalyptus
Elle vit un animal un peu joufflu.
Elle vit un petit koala
Et lui demanda
« Mais que regardes-tu ? »
Le koala lui répondit :
« Je regarde la mer
Celle qui a capturé ma mère
Et je rêve de savoir nager
Pour un jour la délivrer… »
Et sur ces mots la lune, l’astre nocturne
Fit son apparition,
Ils restèrent tout deux en admiration
Sa couronne et sa lumière étaient si pures,
Qu’ils en oublièrent les lois de la nature.
Emerveillés tous deux par la nuit passée
Ils décidèrent contre vents et marées
De résoudre le problème de chacun
Et cela par tous les moyens.
Les deux animaux ayant peur de l’eau
Se mouiller le pelage ne leur plait guère
Ils s’approchèrent du bord de l’eau.
Ils entendirent un gémissement,
C’était celui d’un poisson aux écailles d’argent.
Il s’était échoué bêtement
Et est maintenant agonisant.
La lionne et le koala s’approchèrent de lui
Il les supplia de le remettre à l’eau.
C’est ce que firent les deux animaux
Et le poisson volant
Les remercia en leur offrant un collier en écailles d’argent.
Il leur déclara que ce collier
Leur permettraient de ne plus avoir peur de l’eau
Mais il dit aussi que l’océan
Ne fait pas de prisonnier
Que sa maman était prisonnière pour l’éternité
Car elle avait voulu s’y aventurer.
Le petit koala était entre la joie et la tristesse.
La tristesse d’avoir perdu sa maman
Et la joie d’avoir un beau collier d’écailles d’argent.
La lionne lui dit :
« Selon les lois de la nature, je devrais te croquer
Mais mon cœur n’en serai pas allégé.
Le fait de te rencontrer et de sauver ce petit poisson
M’a fait oublier ce que j’étais venu cherché
Et depuis ce jour on voyait
Une lionne et un koala se balader ensemble
Aux quatre coins du globe.
Alors les enfants si vous rencontrez quelqu’un de différent
Ne passez pas votre chemin
Tendez lui plutôt vôtre main.