shyde la peite sorcière voulant voir la mer
Shyde la petite sorcière voulant voir la mer
Shyde, une ch'tite sorcière vivait seule au fond d'une foret,
elle avait comme seul compagnon un goret.
Elle passait des jours entiers
à concocter toutes sortes d'élixirs.
certains donnaient l'amour, le désir,
d'autres envoutaient voir donnaient la mort.
ses clients restaient discret,
de peur d' être considéré
comme étant pactisés avec le diable...
Elle était mal compris
et sa tête mise à prix...
Lassée de rester dans sa foret,
elle plia ses bagages, chargea sa charrette,
mis le feu à sa hutte, et parti vers le ch'nord...
La peine, elle ne l'avait pas pris
de prévenir de son départ, ses amis.
Ils étaient fort peu nombreux
mais tous très précieux.
Elle se dit " tant qu'à rentrer chez moi,
je vais voir pour la dernière fois
la magie de l'océan..."
Quel fut son émoi
une fois arrivée là bas.
Au lieu de voir une vaste étendue d'eau
ondulant calmement et paisiblement ,
elle vit une bataille navale
opposant trois bateaux forts grands.
Des écharpes de fumées sortaient de leurs flancs.
deux des navires battaient pavillon à la lys,
leur ennemi arborait un koala blanc
entouré d'hermines, le tout sur fond noir.
tout à coup, l'un des navire à la lys
explosa, offrant à Shyde un feu d'artifice.
elle trouva cela à la fois beau et cruel
songeant aux mille et un supplices
que les marins du navire à la lys
étaient entrain de subir face à elle.
La bataille continua et le bateau au koala
se rapprocha de celui à la lys avec malice.
L'abordage fut imminent
lorsqu'une pluie de grappins d'argent
s'abattent sur les bords du navire
Shyde entendit le son d'une cornemuse retentir,
elle vit aussi le capitaine sortir,
vêtu de magnifiques étoffes de soie,
arborant sur son épaule un koala...
Il sortit un mousquet puis son sabre,
ses hommes attendaient son signal...
Il arriva lorsqu'un coup de feu fatal
étendit sur le pont ennemi, un cadavre.
Les pirates déboulaient tel un tsumani
sur le pont du navire au lys.
Shyde vit la rage des assaillants
elle entendit des coups, des cris
vis des couteaux volants
ôtant aux ennemis, leurs vies.
Rapidement la bataille se termina un assaillantmonta,
et coupa le drapeau en haut du mat.
Aussitôt une barque partie
en direction de la ch’tie.
Le danger, elle le sentit
et prépara en elle une incantation
afin d’immobiliser les assaillants
si d’aventure, ils se montraient menaçants.
La barque n’était plus qu’à une encablure
Elle voyait le koala au visage inquiétant
Avec lui des marins à la fière allure.
La barque atteignit la plage
Aussitôt shyde leva les bras.
Le koala lui sauta dessus
Et d’un coup de griffe, l’immobilisa.
L’un des marins lui hurla :
« Ne bouge surtout pas
car Koya d’un geste te tranchera !
Que fais-tu là ? »
« Je voulais voir la mer une dernière fois,
je rentre chez moi, le sud ne me plait pas »
« Sais-tu panser des plaies ? »
« Oui, je suis Shyde la sorcière »
« Soigne Piotreck notre capitaine,
il a eu une artère touchée »
Alors Shyde fut amenée
Sur le Mor Torr Penn.
Elle se servit de plantes apaisantes
Recousu les plaies à la soie d’araignée.
Rapidement Piotreck fut sur pied,
Il l’invita dans son carré pour discuter.
« Je te dois une fière chandelle,
comment puis-je te remercier ? »
« Je veux juste rentrer chez moi. »
« Et où habites-tu ? »
« J’habite le ch’nord, au pays des beffrois. »
« Cela ne me pose aucun problème,
dans une grosse semaine, tu seras chez toi.
Si d’aventure on subit une attaque,
Mon cœur et mes armes te protègeront. »
Shyde posa alors une question :
« Mais pourquoi toute cette violence ? »
« Le pays à la lys m’a volé mon fils,
Ses soldats essayent de raser mon pays,
D’effacer ma culture, mes racines.
Car pour moi nous sommes un arbre,
Les racines sont là d’où l’on vient,
Le tronc c’est nous même,
Les branches sont ce que l’on fait de notre vivant,
Et les fleurs et les fruits, notre descendance.
Alors je me suis juré de combattre ces injustices,
En faisant régner la terreur
Chez les hommes au cœur de lys.
Mes hommes partagent mes convictions,
Ils ont tous échappé au peloton d’exécution.
Ils ont tous une dent contre la patrie du lys,
Ils se croient bénis des dieux, aux cœurs pieux,
Mais ils sont tous remplis de vices…
Et toi que faisais-tu là ? »
« Je fuyais la forêt, car ma tête était mise à prix »
« Nous sommes tout deux des incompris,
nous sommes différents et cela leur est dérangeant »
Le Mor Torr Penn arriva huit jours plus tard
Et une vision d’effroi s’empara de Shyde.
Le beffroi de son village était en flamme,
Elle ne voulu pas accoster,
Elle ne voulait plus rentrer,
Elle comprit la rage de Piotreck
Elle lui demanda de rester à bord
Ce qu’il s’empressa d’accepter,
Elle n’eut qu’un souhait :
Que la lys fane, que Versailles s’enflamme.
Elle apprit le maniement des armes,
Développa des sorts très puissants,
Elle combattit avec toute son âme
Aux côtés de Piotreck, toute forme d’injustices…
et cela leur est dérangeant »